Suivez nous

  • facebook
  • twitter
  • Instagram
  • Youtube
  • rss_icon
http://www.umi.ac.ma/wp-content/uploads/2013/01/hedslide_41.jpg
http://www.umi.ac.ma/wp-content/uploads/2013/01/hedslide_31.jpg
http://www.umi.ac.ma/wp-content/uploads/2013/01/hedslide_21.jpg
http://www.umi.ac.ma/wp-content/uploads/2013/01/hedslide_11.jpg

Journée d’étude internationale sur les réformes du « Printemps arabe »

Du 14/11/13 Au 14/11/13
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Meknès

La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines organisent une journée d’étude internationale sur les réformes du « Printemps arabe » le 14 novembre 2013 au siège de la FLSH

Argumentaire:

Les populations de certains pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord (MENA) ont changél e cours de leur histoire en se soulevant contre des régimes politiques qu’on croyait immuables. Ces soulèvements ont conduit à la chute de certains de ces régimes, même s’il est trop tôt d’affirmer que les systèmes contestés ont connu des changements structurels. La jeunesse a pris d’assaut l’espace public pour se l’approprier en le transformant provisoirement en un espace de révolte, de contestation et de débat pacifique, du moins dans les premières phases des soulèvements, en réclamant amélioration des conditions de vie, dignité, justice et liberté. Cette mobilisation a donné lieu à de nouvelles situations politiques, qui ne sont pas forcément des transformations, à travers des réformes et l’arrivée au pouvoir de nouveaux acteurs politiques notamment en Tunisie, Égypte, Yémen, Libye et Maroc. Cependant, trois ans après ce que les observateurs ont qualifié de Printemps arabe, on observe que les processus achoppent, connaissent des limites et prennent des sens et des configurations différents d’un pays à l’autre. Le cas de la Syrie reste encore dramatiquement incertain, malgré les pressions que les USA et la France ont tenté d’exercer sur le pouvoir syrien. Cette situation est par ailleurs révélatrice de la dimension géostratégique des soulèvements populaires que le monde arabe a connu depuis décembre 2010. L’analyse de ces soulèvements devra tenir compte de cette dimension pour mieux saisir les enjeux et l’évolution des ces révoltes « arabes ».

Dans certains pays tels que la Tunisie, la Libye et l’Égypte, la chute des régimes en place a été suivie de réformes politiques (souvent à caractère constitutionnel), mais ce changement n’a eu qu’une portée temporaire, et les institutions historiques (comme l’armée en Égypte) ont su reprendre le pouvoir en passant par le même processus, autrement dit la rue comme espace de changement, à cette exception près qu’ils ont minimisé et combattu la partie de la rue qui contestait la légitimité de l’armée à démettre de ses fonctions un président élu par la voie des urnes. Dans d’autres pays, le pouvoir a su scinder, instrumentaliser et contrôler les formes de contestation, que ce soit à travers le versement de subventions et d’aides économiques en limitant les réformes politiques (Algérie) ou à travers des réformes constitutionnelles pour contourner le mouvement de contestation sans bouleverser les fondements structurels du pouvoir politique (Maroc).

Si les réformes institutionnelles dans les monarchies, notamment le Maroc et la Jordanie, sont passées par la création de commissions chargées de rédiger la constitution, dans les républiques qui ont subi des transformations au niveau politique, la réforme constitutionnelle s’est révélée très complexe et difficile à mettre en place. Contrairement au Maroc dans lequel on a observé un consensus des partis politiques autour du discours du monarque du 9 mars 2011, la scène politique en Tunisie et en Égypte a été scindée sur l’objectif des réformes et sur sa logique. La scène politique dans les pays d’Afrique du Nord est traversée aujourd’hui par des changements de fond, qui transparaissent dans l’instabilité politique et la fragilité du tissu social. Dans cette instabilité politique, le Maroc s’est présenté pour les observateurs, en termes transitologiques, comme le modèle politique du changement en douce. Cependant, la lecture de ce qu’on nomme le gouvernement « Benkirane deux » survenu plusieurs mois après la démission de six ministres du parti de l’Istiqlal, a donné lieu à une construction gouvernementale de 39 ministres qui ramènent le Maroc vers un gouvernement plus technocratique que politique donnant le sentiment d’une perte de la légitimité des urnes.

Ce séminaire cherche à interroger le processus des réformes politiques dans les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient, leurs trajectoires, les débats suscités et les réalisations. Il s’agit en effet de présenter l’état des lieux de ces réformes au niveau constitutionnel, politique, économique et social, d’en mesurer les contraintes et les limites et d’élaborer des hypothèses sur l’évolution des processus en cours. Le recul dont nous disposons aujourd’hui permet d’avancer dans la compréhension des logiques, mécanismes et contenus de ces changements.

 

Fichiers à télécharger :